Les femmes plantes de la mythologie JÖRAI

 La FILLE FORÊT qu'elle se nomme TLAKTLO ou TÖNENG est associée à la VEGETATION, en même temps qu'elle se situe entre la TERRE et le CIEL.

Tantôt c'est une fille-village qui devient fille-forêt ( Töneng)

Tantôt elle appartient au monde des FEES et des FAUVES.

Mais n'est-elle pas le produit des SONGES de Diung de Rien qui n'a que le rêve pour égayer sa vie?

Diung la dessine avant même de l'avoir vue, et quand il la rencontrera, il la reconnaitra.

Le VOYAGE en FORÊT est  parallèle au VOYAGE du RÊVEUR...

A se demander si le rêveur fou ne poursuit pas un fantasme: la partie féminine de lui-même?

 

TLAKTLO, la fille de l'éléphant.

Les Femmes Forêts contées au FESTIVAL de Montberon en Mars 2015

TLAKTLO, la fille-forêt...

Ce début de mythe amorce le refrain qui traverse toute cette racontée: la belle Tlaktlo est à son aréquier, auprès de SOLEIL, aux confins de la TERRE et du CIEL...

Elle est une FILLE FORÊT associée à la végétation, et elle vit entre le CIEL et la TERRE

Diung dessine, rêveusement, la fille-forêt de ses songes. Le seigneur du village tombant fou  amoureux de ce portrait, exige que le jeune homme parte à sa recherche.

Traversant de nombreuses forêts, parvenu à la limite du Ciel et de la Terre, Diung la trouve enfin. Mais elle est prisonnière de l' HOMME-TIGRE.

Après maintes aventures, morts et résurrections de toutes sortes, Diung parvient enfin à la délivrer. Chevauchant Bakbao

l' ELEPHANT, ils trouvent refuge chez MERE BROUSSE.

Hélas le seigneur vient la capturer.

Avec l'aide de l'OURSE, de la TIGRESSE et de PORC EPIC, Diung parvient enfin à se débarasser du Seigneur, et ramène la merveilleuse créature saine et sauve, mais...

 

Je CONTE " TLAKLO, la fille-forêt" Durée 1H environ, Tout-public.

Le rêve et la fille rêvée, sa délivrance aux confins du Ciel et de la Terre, des griffes de l'HOMME TIGRE par Diung, comment celui-ci fut dévoré, ressuscité et tout ce qui s'ensuivit...

Je Conte " LES FEMMES -FORÊTS: Aînée, Cadette, Ya Tok Bok & Töneng

FEMMES FORÊTS festival de Montberon  ( Hte Garonne) Mars 2015

Click: toutes les FILLES- FORÊTS

 Lien vers les Filles forêts

Une beauté onirique...

Diung de Rien , le laissé pour compte ne peut que rêver,  à la plus belle du monde ou plutôt à la "plus- belle- qui- n'est- pas -de- ce- monde".

" Nulle part dans tout le pays on n'en n'a vu de plus belle".

Beauté ensorceleuse, dont le CONTEUR ne peut que scander, comme un refrain obsédant cette beauté poétique incarnée:

"A la vue de sa cheville nue

l'herbe tremble émue

qu'elle montre son mollet doux

éclatent les bambous .... etc"

(Dans mes propres tours de conte, je garde avec bonheur ces parties de pure poésie rimée et rythmée, restant souvent dans le sillage des propositions traduites de Dournes, me permettant parfois de digresser légèrement pour y insuffler mes propres images oniriques... Instants suspendus, ne faisant pas avancer l'action, mais semblables dans le voyage subtile des imaginaires, à de grands oiseaux de parole suspendus entre Terre et Ciel).

LE RÊVE DANS LE MYTHE

Filles des airs ou des eaux, ces FEMMES sont l' AILLEURS.

 

Le monde imaginé, le monde YANG, l' AILLEURS de l' AILLEURS, l' EXOTISME dans l' EXOTISME...

Mais au réveil, le rêve se dissipe. Tant pis, la prochaine nuit, un autre QUÊTe sera entreprise, un autre MYTHE RACONTE.

 

Diung imagine les filles-forêts, donc elles doivent bien exister, donc il part en QUÊTE.

Partant à leur recherche, il les trouve, les côtoie, mêle un instant sa destinée aux leurs.

Mais cela ne saurait durer: à un moment donné,  il faut bien que le rêve cesse, que la réalité reprenne le dessus, sinon on sombre dans la FOLIE dont on ne revient pas.

DIUNG  sans cesse à la recherche du MERVEILLEUX et du FEMININ qu'il porte en lui.

Le trouvant, il revient à lui-même, et recommence un autre RÊVE.

C'est un CYCLE entre RÊVE et REALITE, le RÊVEUR et le CONTEUR sont à la LISIERE.

Seule la PAROLE permet de traverser les MONDES...

 

Une quête sans cesse recommencée...

Les FEMMES FORÊTS nées de l' imaginaire des chasseurs de tigres...

Au terme de chaque quête, après des aventures périlleuses, Diung ne trouve que lui-même.

Pour autant, sait-il mieux qui il est?

A chaque fois l'aventure recommence, à chaque fois il oublie tout. Etrange amnésie.

 

Mais le CONTEUR et l' ECOUTANT gardent la MEMOIRE des faits précédents.

Et le conteur peut se permettre des AMALGAMES.

Comme s'il n'y avait qu'un seul Diung, un seul rêve, une seule fille-forêt.

 

Bref, c'est toujours la MÊME HISTOIRE QUI SE RACONTE,

à chaque fois différente...

 

CONTES